Le Synology Diskstation DS-210j

Aujourd’hui, on parle stockage de masse. J’ai fait récemment l’acquisition d’un serveur de disque, le DS-210j de Synology, et je vous raconte ici comment je l’ai choisi et comment je l’ai installé.


Le pourquoi et le comment

Il y a quelques mois de ça, j’ai eu la préoccupation grandissante d’une sauvegarde facile à gérer et relativement sûre, essentiellement pour mes photos, qui représentent plusieurs centaines de gigaoctets. Pour la vie de tous les jours, j’avais déjà abandonné la pénible de tâche de graver un tel volume sur des CD ou DVD, qui sont eux-même peu fiables dans le temps. J’utilisais donc jusque là un disque dur externe USB, qui me servait à la fois de disque d’archivage de mes photos et de backup TimeMachine.

Trois soucis se sont alors présentés :

  • la contrainte de devoir sortir le disque et son bloc d’alimentation du placard pour le brancher sur mon portable en cas de nécessité de sauvegarde a fait que je ne l’ai pas fait aussi souvent que l’aurait voulu la prudence.
  • la capacité du disque a rapidement été atteinte.
  • ma peur de voir l’unique disque de sauvegarde souffrir d’un problème physique se faisait de plus en plus sentir.

Je me suis donc tourné vers la solution du NAS (Network Attached Storage) : accessible en réseau à tout moment et des capacités RAID1 (selon les modèles) qui permettent à la fois de dupliquer les données et d’ouvrir la possibilité d’augmentation de capacité sans avoir à tout recopier « à la main ».

J’ai donc cherché un boîtier NAS faisant du RAID1 sur deux disques, facile d’utilisation,  et à un prix raisonnable afin d’investir plutôt dans la taille des disques. Après nombreuses hésitations, j’ai fixé finalement mon choix sur le DS-210j, qui m’offre tout ce dont j’ai besoin, avec la certitude de pouvoir faire fonctionner TimeMachine, en plus d’être un serveur de médias (UPnP et iTunes/DAAP).

Disk Station with disks vertical

J’ai déniché le boîtier à un prix intéressant dans le quartier de l’informatique de Paris. Je l’ai accommodé de deux disques de 2To de chez Western Digital, des Caviar Green, que j’ai choisis pour leur plus faible consommation électrique.

La mise en route

L’installation du matériel a été très simple et très rapide.

Disk Station, me pushing the lid

Une fois le boîtier couché, le couvercle glisse vers l’avant d’une simple pression pour permettre l’accès aux entrailles de la machine.

Disk Station open
Disk Station open closer

L’intérieur du boîtier est très simple : un seul ventilateur, une baie de disques et les ports SATA, et une carte mère cachée sous la baie. L’alimentation continue à faible voltage est fournie par un adaptateur secteur externe.

Disk Station open one disk
Disk Station, me pushing one disk in

Pour installer le premier disque, il suffit simplement de le passer dans les rails et d’appuyer. Il s’enclenche tout seul sur les connectiques au fond de la baie.

Disk Station, me screwing one disk on

Quelques vis pour s’assurer que rien ne bouge, et le tour et joué!

Disk Station with 2 disks

On procède de la même façon pour le deuxième disque, et il n’y a plus qu’à refermer le couvercle, qui se fixe au moyen de deux vis.

Pour terminer, après avoir branché le boîtier sur le réseau local, le logiciel fourni va initialiser le tout et donner accès à l’interface d’administration.

Cliquez sur les images d’illustration pour les voir en plus grand.

Une fois l’application de configuration lancée, elle détecte sur le réseau local les matériels qu’elle sait gérer. On choisit l’unité que l’on souhaite installer, la seule disponible dans mon cas.

L’étape suivante consiste à fournir le fichier de firmware, présent sur le CD d’installation. Le firmware est alors uploadé et déployé automatiquement.


On donne un nom à son NAS, et c’est sous ce nom que sera vu le serveur sur le réseau local (on peut en changer par la suite si nécessaire); puis on définit un mot de passe d’administrateur, le  root du système.

Quelques longues minutes sont nécessaires pour le formattage des disques… Mais il y a quand même 4To!

Une fois que cette partie est achevée, l’interface d’administration web est disponible pour prendre la suite des opérations. On y accède simplement par http://IP_DE_MON_DS210J:5000, ou carrément, grâce au ZeroConf, par le nom de la machine, soit par exemple http://diskstation.local:5000.

On arrive sur une interface HTML probablement développée en ExtJS, qui permet des interactions riches dans une page Web. On se passera de commentaire sur le choix des couleurs, mais l’outil est très facile d’utilisation.

On doit commencer par indiquer le type de jointure des disques que l’on souhaite mettre en place. J’ai choisi du RAID1 pour avoir les données répliquées sur les deux disques, mais j’aurais pu choisir RAID0 pour obtenir 4To de stockage répartis sur les deux disques. Encore quelques minutes sont nécessaires pour la préparation des disques.

Une fois que c’est fini, il ne reste plus qu’à définir les options de partage de fichiers. J’ai initialisé le partage sous Windows, Mac, et j’ai aussi ouvert un espace compatible TimeMachine. On définit ensuite les utilisateurs, et on les associe aux espaces disque partagés, avec les bonnes autorisations.

Ensuite, je n’ai plus eu qu’à me brancher sur les espaces partagés pour y faire ma petite cuisine :

  • sur Mac : afp://diskstation/partage_saladtomatonion
  • sur Windows : \\disktation\partage_saladtomatonion

J’ai utilisé l’espace dédié à TimeMachine sans aucun soucis pour générer une nouvelle sauvegarde de mon ordinateur.

Mes impressions

Je suis très content d’avoir investi dans ce matériel. J’ai beaucoup hésité dans mon choix de modèle, et ce Disk Station a tenu ces promesses en regard de mes besoins. Très simple à installer, il n’a pas nécessité d’opération avancée pour le rendre accessible à la fois sous Mac et Windows, ni pour utiliser TimeMachine pour la sauvegarde courante. La duplication des données RAID1 me rassure quant à une potentielle défaillance matérielle d’un des disques.

J’ai à peine essayé la fonction de serveur de médias, mais à première vue, tout va bien. Le DS-210j peut aussi jouer le rôle de serveur d’impression, ce que je mettrai probablement en place si il trouve sa place à côté de mon imprimante (pour des raisons de câblage réseau, ce n’est pas encore le cas).

Enfin, la structure et la construction du boîtier, la présence d’un ventilateur unique, et peut être aussi mon choix de disques durs, permettent un fonctionnement assez silencieux : on l’entend à peine lorsque la télé est allumée, par exemple, ça ne gâche rien!

Il existe probablement d’autres modèles de marques concurrentes qui remplissent aussi bien, voire mieux, toutes ces fonctionnalités, mais il m’a quand même semblé que j’ai trouvé là un des meilleurs rapports qualité/prix du moment.

Et vous, qu’utilisez-vous pour vos sauvegardes, backup et archivage?

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18 réponses

  1. Dualrectifier dit :

    Tu a bien presente’ le sujet et la problematique, a laquelle on devient sensibles (les plus de fois) quand c est deja trop tard. Pour ce qui me regarde jusqu a il y a deux ans j avais un disque lacie 2big de 1.5tb mais que pour faneantisme dans la configuration et pour un besoin de grandes quantites d espace (je travaille en post prod video) j utilisais en raid0. Quest qui c est passe’ apres…….. c est simple! Il a lache’ et j ai risque de perdre 5 ans d archives. Comme remplacant j ai cible’ sur un systeme CalDigit que j avais vu a l oeuvre au Satis. Theoriquement sont 3 Tb de capacite’ mais je l ai configure’ en Raid 1 qui ramene a 1.5 Tb mais au moins il sont securises il est connectable soit en RG45 que avec connections FW 800 et E-Sata. C est du built to last ou au moins on l espere tres fortement.

  2. jbd dit :

    Hello, chouette article.

    Pour ma part, j’utilise un le ReadyNas Duo de chez Netgear en raid1 avec 2 disques de 1To. Ça fait quand même beaucoup de bruit à mon goût. J’ai remplacé le ventilateur par un plus silencieux et performant, c’est mieux mais pas encore la panacée. Il a donc terminé dans le placard des toilettes où je ne l’entends plus.

    De base, il créé un raid1 propriétaire (« flex raid »). Pour passer à du raid1 traditionnel, il faut jouer de la ligne de commande. Rien d’insurmontable, mais c’est dommage.

    L’interface d’administration est absolument désastreuse, c’est lent et mal fichue. Heureusement qu’on y passe pas sa vie.

    Côté logiciel, le nas gère time machine, mais je ne me sers que de NFS. C’est aujourd’hui mon seul outil de sauvegarde. J’avais commencé à dupliquer mes sauvegardes à l’extérieur, mais à 100ko/s en upload dans le meilleur des cas, c’est illusoire d’avoir quelque chose d’utilisable au quotidien.

    Pour l’archivage, je n’ai rien. Le seul moyen viable est d’acheter des disques tous les 2 ans et d’y recopier ses backups précédent. Avec les formats de fichiers, c’est le problème phare du 21ème siècle !

  3. Critidos dit :

    Merci pour ce test (ça change agréablement des podcasts de déballage de plus en plus fréquents…).
    La mise en place et la configuration est semblable pour tous les appareils de ce type.
    Synology ont cependant une interface plus claire et plus de fonctionnalités que certains concurrents: très bon choix donc.

    Niveau sauvegarde, je fonctionne en full manuel.
    Un 2.5″ de 250Go que j’ai en permanence avec moi avec les photos les plus récentes.
    Une sauvegarde de toutes les photos sur un PC fixe à la maison (disque dur dédié) et sur 1 disque dur externe.

    Je fais mes synchro à la main (je n’aime pas le mirroring : une connerie sur le premier disque est automatiquement répétée sur le second disque…). Je suis officiellement contre la redondance des RAID 1 et RAID 0+1/1+0 :p

    En projet (mais c’est encore loin): un serveur de sauvegarde. Je n’ai pas encore décidé si ce serait un NAS ou un PC dédié.

    Pour ton interrogation sur le câblage réseau, tu peux passer par du CPL.
    J’ai vu et testé le kit Devolo dLAN 200AV Plus Starter Kit cet été pendant une semaine, ce n’est pas du gigabit ethernet mais le débit est vraiment excellent et ça ne bloque pas de prise électrique. Une solution qui permet d’éviter de faire des tranchées dans ses murs ^^
    (non, je n’ai pas d’actions chez Devolo, mais c’est le seul kit CPL que j’ai eu l’occasion de voir en fonctionnement pour le moment).

  4. olivier dit :

    Critidos> Héhé, j’ai effectivement des CPL à la maison, mais ont du mal à se « réveiller » une fois partis en veille, en plus de bloquer une prise. Ceux que tu propose me paraissent assez intéressants.
    JBD> effectivement il y a quelques mois tu m’avais déconseillé le modèle que tu possèdes 🙂
    Dualrectifier> la perte de données ça fait peur hein?

  5. jojo dit :

    J’ai commandé le mien hier, bravo pour ce test très instructif. Je te ferai part de mes impressions d’ici quelques jours. Sais tu quel est la limitation du format ext3 ..? taille de fichier, etc…

    • olivier dit :

      jojo>
      Cool 🙂
      Pour les limitations de ext3 par contre je ne sais pas bien… Ça doit être assez loin pour qu’on ne soit pas embêté en usage courant, probablement.

  6. Linographe dit :

    Hello!

    Merci pour l’article…
    Je suis à deux doigts d’en commander un suite à 2 crashes disque!
    (c’est même prévu pour demain en théorie)

    Mais j’hésite avec DS-209 un peu plus rapide en cadence et plus de RAM mais est-ce nécessaire? (et on parle de 3T max mais par disque?)

    Par contre, je travaille en Mac et ma femme PC et parfois sur les même fichiers.
    Est-ce que cela peu poser problème ou dois-je faire obligatoirement des partitions pour chacun?

    Sinon je vais aussi m’orienter vers 2 disques de 2T WD comme tu proposes.

    • olivier dit :

      Linographe> J’ai hésité avec le 209 pour sa puissance un peu plus forte, mais au final, comme je ne m’en sers que pour du stockage, c’est largement suffisant, et au-dessus des performances d’un time capsule par exemple (en tout cas la version d’il y a deux ans). Pour le partage de fichiers, PC/Mac/Linux de façon très transparente, aucun soucis!

  7. Fanny dit :

    Salut, je viens de commander ce NAS et j’ai une petite question à te poser concernant ces fonctionnalités.

    Je voulais savoir si je pouvais autoriser des personnes à acceder à mon NAS de l’exterieur (par le net donc) en lecture comme en ecriture.

    En fait je m’explique, j’ai fais un anniversaire familial et plutot que d’envoyer les photos de chacun et les videos de chacun par mail à tort et à travers, je souhaiterai qu’ils accedent par mot de passe à mon serveur puis qu’ils puissent injecter leurs medias et récuperer ceux qui y sont deja . est ce possible ?

    Concernant TIME MACHINE, peut ‘on configurer de facon a sauvegarder deux MAC en meme temps ? si oui ,peut ‘on automatiser la sauvegarde ?

    ton aide me sera precieuse
    merci d’avance

    • olivier dit :

      @Fanny: je vais essayer de répondre sans avoir le NAS sous la main 🙂

      Il y a une chose préliminaire à penser, c’est qu’il faut configurer son réseau domestique afin que les ports concernés par l’ouverture du NAS à l’extérieur soient redirigés vers la bonne IP en interne (ça je pense que tu sauras faire :)).

      Ensuite, il me semble qu’on peut facilement ouvrir le NAS sur l’extérieur une fois que la première étape est effectuée, mais je ne sais plus exactement jusqu’à quel point. On peut configurer un serveur FTP, ça c’est certain. Par contre je ne sais plus si l’on peut servir du afp/smb de la même façon (ce que je trouverais peu sécurisé, personnellement).

      Pour Time Machine, je ne crois pas qu’on puisse configurer PLUSIEURS espaces Time Machine, par contre il est fort possible que plusieurs machines puissent être sauvegardées sur cet espace : TM a créé un fichier de backup pour ma machine actuelle (une sorte d’image disque), je suppose que plusieurs images peuvent cohabiter.

  8. Fanny dit :

    MERCI pour ces precisions . a+

  9. bobofree dit :

    Bonjour, juste une petite question …
    Dans ton article tu mentionnes l’utilisation de zeroconf pour acceder à l’interface d’admin du synology.
    Peux tu nous dire si cette implémentation de zeroconf permet aussi d’afficher automatiquement dans le finder des postes sous OSX, le NAS sans avoir à faire un « Pomme K » ?

    Merci d’avance.

    • olivier dit :

      Je suis sous MacOS 10.5, et dans l’ensemble ça fonctionne bien pour l’affichage automatique du matériel. Il arrive cependant que je doive faire un cmd+K de temps à autre, assez rarement. J’ai cru comprendre que c’est plus stable sous Snow Leopard 🙂

  10. bobofree dit :

    Merci pour cette réponse rapide et précise.

  1. 2010/10/04

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